Nous sommes dimanche 31 mai, il est 22h je me couche après une bonne douche ... Nous avons passé la journée en famille, c'était le baptême de la fille de ma cousine. Je suis un peu fatiguée, j'ai fais 90 km mais sans plus. Une bonne nuit me fera du bien.
Denis dort déjà, je me tourne de son côté et je sens un petit 'sploch' dans mon ventre, comme une déchirure. Je pense avoir un peu trop forcé, je me promets de me reposer plus le lendemain ... Au bout d'une dizaine de minutes, je sens un écoulement chaud d'abord léger puis qui innonde le lit.
Je comprends tout de suite c'est la poche des eaux c'est donc pour aujourd'hui !
Je réveille Denis, il est paniqué il me dit que 'c'est pas possible, j'ai dormi que 5 minutes !'. Je soulève la couette lui montre l'innondation et lui dit en rigolant de sortir les valises ...
Il nous faut une bonne heure pour tout rassembler, je n'ai pas mal, je sors mes listes soigneusement préparées pour ne rien oublier. Je suis exitée comme une puce, demain nous allons avoir notre bébé, Denis est plus paniqué, le bébé devait arriver que dans 1 mois tout pile ! Nous faisons les dernières photos de mon bidou.
Il est presque minuit lorsque nous arrivons à la clinique, nous passons par les urgences. L'infirmière prévient juste la maternité qu'une future maman arrive. Future maman, c'est vrai ca fait bizarre.
Nous prenons l'ascenseur, re flaque, re innondation. J'ai honte mais je rigole toujours, il parait que je suis radieuse ... pourvu que ca dure !
Nous arrivons en salle d'examen, questions d'usage, monitoring d'une demi heure, pose de cathéter et une sage femme m'examine le col. Pour l'instant rien n'a bougé, normal je n'ai pas mal. La poche des eaux étant rompue, je ne ressortirais pas.
Je suis donc installée dans ma chambre 446. Denis décide de dormir avec moi pensant que la naissance est proche. La nuit passe, nous dormons comme nous pouvons, moi dans le lit, lui sur le matelas par terre.
Le lendemain matin, nouveau monitoring d'une heure, légères contractions mais le col est toujours fermé. Je dois donc marcher, bouger, faire du balon pour accelerer le travail. La journée passe rythmée par les examens, les monitorings mais rien n'avance.
Le soir le gynéco vient me voir, par chance c'est le mien et il est de garde toute la nuit et le lendemain, il décide de faire un déclenchement dans la nuit, à 3h du matin on me fera une heure de monitoring et si toujours rien, déclenchement à 4h. En attendant, prise de douche à la bétadine, et on me passe dans le cathéter la première poche d'antibiotique.
Je me couche tôt, j'ai mal au ventre, la nuit va être difficile, je ne dors pas, j'ai mal mais je patiente, je chronomètre, toutes les 10 - 15 minutes je suis persuadée que le travail avance ...
Peu avant 3 heures je reprends la douche à la bétadine, je mets la blouse 'cul à l'air' et je sonne l'infirmière, je suis prête. Nous allons en salle de prétravail, elle me pose le monitoring et le tensiomètre, c'est parti pour 45 minutes. Les contractions ont augmenté mais le col ne bouge toujours pas, elle décide d'appeler le gynéco pour avoir son avis : on déclenche ou on fait une césarienne ? Je retourne dans ma chambre, nouvelle poche d'antibiotique et un petit calmant, la 2ème journée commence après 2 nuits casi blanches, elle me dit de me reposer ... je somnole légèrement entre les contractions à peine espacées de 10 minutes, je commence à avoir très mal. Et je perds la notion de temps ...
Vers 7h00 Denis arrive, le gynéco à pris sa décision, va pour le déclechement, le col à l'air de s'effacer. Cette fois ci je vais en salle de travail, monitoring, tensiomètre, poche de glucose et la seringue de déclenchement.
Je ne vais pas raconter tous les détails de la matinée, mais ce fût très très dur, des contractions toutes les 2 - 3 minutes, un col qui ne s'ouvre à peine (la sage femme me dit 1 ou 2 petits doigts pour me faire plaisir), 36 heures sans dormir et prèsque sans manger, je suis épuisée, découragée, je sais qu'il me reste encore minimum 10 heures, le produit de déclenchement n'est qu'à 6 UI il va monter à 10. Je perds pied, ma tension baisse, le coeur du bébé aussi ... j'en peux plus je réclame même la cesarienne alors que je n'en voulais pas.
La sage femme décide alors de me faire poser la péridurale, elle appelle l'anesthésiste lui annonce un col à 5 au téléphone. Je la remercie sincèrement pour son mensonge, je ne suis plus vraiment moi, je suis ailleurs, je n'ai plus de force ...
Une grosse demi heure plus tard, la péridurale est posée, très vite je sens les bienfaits, la douleur passe mais je sens mes contractions.
Il est 13h00 Denis part manger, la sage femme me conseille de dormir 2 heures pour reprendre des forces, je m'endors très vite mais une alarme me réveille, mon rythme cardiaque baisse de nouveau et donc celui de mon bébé aussi. Elle me place quelque chose dans le cathéter, je ne comprends pas quoi, je me rendors.
On me change de salle d'accouchement, Denis revient, je me sens mieux, mon col est ouvert à 4 !!! La sage femme augmente le produit de déclenchement, très vite les contractions s'accélèrent mais je ne sens toujours rien. Elle me fait changer de position pour que le bébé appuie plus sur le col et qu'il s'ouvre plus vite.
Vers 16h30, le col est ouvert à 9 mais nous perdons le rythme cardiaque du bébé. Très vite, j'ai le masque à oxygène, la sage femme appelle le gynéco, place les étriers, on me pose des champs sur les jambes et le ventre. Le gynéco m'annonce que le bébé est en souffrance, qu'il va falloir pousser, je ne suis qu'à 9 mais il va falloir le faire sortir. Il demande qu'on prépare les ventouses et des forceps. Je suis un peu en panique, je respire à fond dans le masque, j'ai peur pour mon bébé, je ne sais pas pousser, je devais faire mon cours que le lendemain ... le gynéco m'explique quand et comment je vais pousser, la sage femme se place à ma gauche, Denis à ma droite. Je m'accroche à eux, une contraction arrive ... je vais pousser 4 fois en tout, je sens mon bébé sortir de moi mais je n'ai pas mal. Je me concentre sur la respiration et le masque à oxygne entre les contractions. Je ne m'apercois pas que le bébé est retourné avec une ventouse, moi je respire et je pousse !!!
Je sens le bébé sortir et d'un coup je le vois, il est haut, le cordon semble super long, on me le pose sur le ventre, il fait des petits cris, et plonge son regard dans le mien. Je trouve qu'il a de grands yeux, de longs doigts mais un tout petit corps, je n'ose pas le toucher, je le respire juste très fort.
Nous restons quelques minutes à le regarder, à faire connaissance, nous lui expliquons que nous sommes ses parents ...
Le gynéco nous demande comment allons nous appeler le bébé. On se regarde avec Denis, nous ne savons pas, nous ne connaissons pas le sexe. Denis soulève alors la petite couverture, puis le bébé, c'est une petite fille, nous l'appelerons Lalie.
Ensuite la péricultrice la prend pour les premiers soins, Denis suit, moi je reste, le gynéco me fait mes 2 petits points.
Lalie et Denis revient, nous restons en peau à peau tous les 3 pendant 2 heures, la puéricultrice la met au sein, elle sait, elle tête, elle est déjà si grande notre fille !
samedi 13 juin 2009
Flash back : l'accouchement ...
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5 commentaires:
Oh la la que je suis émue. Si émue.
J'ai découvert ton blog alors que je n'étais pas enceinte, tu étais enceinte d'un mois à l'époque puis tu as fait ta fausse couche. Moi je suis tombée enceinte derrière et j'ai eu mon petit Noah. Je t'ai suivi tout au long de ce parcours difficile. Et là je suis tellement heureuse pour toi.
Ton récit d'accouchement est beau, il m'a fait pleurée et m'a remémoré mon accouchement dont j'ai fait également un récit sur mon blog.
Je vais continuer de te suivre et voir la petite Lalie grandir. C'est vraiment génial ! Quel bonheur !
À bientôt !
Très beau récit. On sent la difficulté de l'accouchement super long et des douleurs que tu as ressentie mais malgré tout on ressent aussi ton bonheur d'avoir cette petite merveille enfin avec toi et ça c'est super. Gros bisous
Tu as mené ton combat pour avoir cette jolie puce avec beaucoup de force et voilà votre petit miracle est bien là avec vous !!! je suis très émue et heureuse pour vous !! mais quel parcours !!!! votre fille est superbe et autant l'un que l'autre vous ne pouvez pas la renier car elle vous ressemble à tous les 2.
Je vous embrasse,
Encore félicitations!!!
Profitez en bien !!!
et les petites filles c'est bien connu pour mener les papa par le bouts du nez ;o))
Bizzz
Carine
ça fait plusieurs fois que je lis ton récit, je m'en lasse pas, pas eu le temsp de laisser de commentaire avant mais moi les détails ça m'aurait pas dérangé ;o)
Plusieurs année d'attente, puis encore 8 mois ds le bidou puis 2 jours en maternité et enfin plusieurs heures de travail, vraiment Lalie tu te seras fais attendre... J'espère que tu es bien sage la nuit et que tu laisses un peu Papa et Maman se remettre de leurs émotions.
En espérant te voir bientot, bisous
Je pleure, je pleure, je pleure, de joie, d'émotion ... quel beau parcours, quel beau combat.
Fafa, je te connais peu, je suis une juillettes 2008, je suis arrivée sur le fofo après que tu aies fait ta FC, je t'ai suivi à travers ton blog.
Je t'admire, je suis heureuse pour toi, pour vous et pour Lalie.
Elle pourra être fière de ses parents, de leur amour.
Je vous envoie plein de bisous
Nanou
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